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Le plan Mar-a-Lago : Trump révolutionne-t-il l’économie mondiale ? Ce que les investisseurs doivent savoir.

  • Photo du rédacteur: Pascal
    Pascal
  • 21 mars
  • 6 min de lecture

Dernière mise à jour : 3 avr.



Un vent de changement souffle depuis Mar-a-Lago

Imaginez-vous assis à une table de poker où les enjeux ne sont rien de moins que l’avenir de l’économie mondiale. Les cartes sont distribuées, les regards se croisent, et chaque joueur guette le moindre signe de bluff ou de certitude. C’est un peu l’ambiance qui règne en ce moment autour des négociations dites de l’« accord de Mar-a-Lago ». Non, ce n’est pas une nouvelle recette de cocktail servie dans la résidence floridienne de Donald Trump, mais un ensemble de discussions qui pourraient redessiner les contours de l’économie globale. Et vous, en tant qu’investisseur, vous avez tout intérêt à décrypter ce qui se trame derrière ces portes dorées.

Depuis son retour à la Maison Blanche en janvier 2025, Trump n’a pas chômé. Entouré d’une équipe de techno-entrepreneurs et d’économistes audacieux, il semble prêt à tout pour rééquilibrer l’économie américaine, même si cela signifie secouer le monde entier. Mais qu’est-ce que cela implique vraiment ? Et surtout, comment cela pourrait-il impacter votre portefeuille ? Prenez une grande inspiration, car nous allons plonger dans les méandres de cette stratégie économique qui fait déjà trembler les marchés.


La « Règle de 3 » : Un Pari audacieux sur le Déficit budgétaire

Commençons par un chiffre qui donne le vertige : le déficit budgétaire américain frôle actuellement les 7 % du PIB. Pour mettre ça en perspective, c’est comme si votre foyer dépensait 70 000 euros de plus que ses revenus annuels de 100 000 euros. Pas très tenable ? C’est là qu’intervient Scott Bessent, le secrétaire au Trésor de Trump, avec sa « règle de 3 ». L’objectif ? Ramener ce déficit à 3 % du PIB. Dit comme ça, ça semble raisonnable, mais en réalité, c’est un chantier titanesque.

Réduire le déficit de 7 % à 3 %, c’est retirer une énorme quantité d’argent de l’économie – ce qu’on appelle une « impulsion budgétaire négative ». Imaginez que vous coupiez subitement une partie de votre budget mensuel : vous dépenseriez moins, et les commerces autour de vous en ressentiraient les effets. Aux États-Unis, cela pourrait signifier moins de dépenses publiques ou des impôts plus élevés, voire les deux. Mais voici le « twist » : l’équipe de Trump sait que les ménages américains sont en position de force. Leur dette, rapportée à leur fortune nette, est à un niveau historiquement bas. Autrement dit, ils ont de la marge pour emprunter et consommer.

Le plan ? Miser sur une baisse des taux d’intérêt – peut-être orchestrée par la Fed – pour encourager les Américains à puiser dans cette capacité d’emprunt. Si tout se passe comme prévu, l’économie pourrait encaisser un ralentissement en 2025, puis rebondir en 2026, pile pour les élections de mi-mandat. Un coup de maître politique et économique ? Peut-être. Mais les paris audacieux ont leurs risques. Si l’inflation décolle à cause d’un dollar affaibli (on y reviendra), la Fed pourrait maintenir des taux élevés, étouffant la reprise. Et si les marchés financiers dévissent, les ménages aisés – qui représentent la moitié de la consommation – pourraient réduire leurs dépenses, plongeant l’économie dans une récession plus sévère qu’anticipée.


Le Plan Mar-a-Lago : Une révolution monétaire en coulisses

Passons au plat de résistance : le mystérieux plan Mar-a-Lago. Les rumeurs parlent d’un réalignement monétaire majeur, un peu comme une partie d’échecs où chaque coup est calculé pour renverser l’adversaire. L’idée centrale ? Faire baisser la valeur du dollar pour doper les exportations américaines. Comment ? En restructurant la dette souveraine et en créant un fonds souverain dopé à l’or de Fort Knox et aux bitcoins saisis. Oui, vous avez bien lu – des cryptomonnaies dans les coffres de l’État !

Concrètement, les États-Unis pourraient proposer aux banques centrales étrangères un deal inédit : échanger leurs bons du Trésor à court terme contre des obligations à très long terme, par exemple 100 ans. Une sorte de « prêt éternel » en échange de faveurs, comme des exemptions de droits de douane ou une protection militaire renforcée. Imaginez que vous prêtiez de l’argent à un ami qui vous dit : « Je ne te rembourse pas tout de suite, mais je te couvre en cas de pépin. » Si vous avez besoin de cette couverture, vous pourriez dire oui. C’est un peu la logique géopolitique derrière ce plan.

Mais pourquoi les autres pays accepteraient-ils ? Parce que Trump joue sur la puissance américaine – économique et militaire – pour forcer la main. Ajoutez à cela des tarifs douaniers ciblés contre les récalcitrants et un fonds souverain qui accumulerait des devises étrangères pour peser sur le dollar, et vous obtenez une stratégie explosive. Les marchés, eux, retiennent leur souffle.


Comparaison avec l’accord du Plaza : Une histoire qui se répète ?

Si le plan Mar-a-Lago vous rappelle quelque chose, c’est normal. En 1985, l’accord du Plaza avait réuni les grandes puissances pour dévaluer le dollar et rééquilibrer le commerce mondial. Résultat : une chute de 25 % du dollar et un regain de compétitivité pour les exportations américaines. Mais deux ans plus tard, l’accord du Louvre avait dû calmer le jeu face à une dévaluation trop brutale. Aujourd’hui, Trump semble vouloir rejouer cette partition, mais avec une touche plus musclée.

À l’époque, le Plaza était un effort coordonné entre alliés. Le plan Mar-a-Lago, lui, a des airs de bras de fer. Là où 1985 misait sur la coopération, 2025 pourrait reposer sur la coercition. La Chine, qui détient des montagnes de dollars, n’a aucun intérêt à voir sa monnaie s’envoler. L’Europe, elle, est divisée – l’Allemagne pourrait rechigner à réévaluer l’euro. Et dans un monde plus fragmenté qu’il y a 40 ans, convaincre tout le monde de jouer le jeu sera un défi colossal. Trump est-il prêt à aller jusqu’au bout, quitte à provoquer un chaos temporaire ? Son équipe semble dire oui.


Implications économiques et géopolitiques : Un monde en mutation

Si cet accord voit le jour, préparez-vous à des secousses. Voici ce qui pourrait se passer :

  • Un dollar plus faible : Les exportations américaines deviendraient plus compétitives, mais les importations coûteraient plus cher, ravivant l’inflation. Pour nous, investisseur, cela pourrait rendre les actifs en dollars moins attractifs, tandis que les matières premières (or, pétrole) pourraient grimper.

  • Volatilité financière : Une restructuration de la dette et une dévaluation du dollar pourraient ébranler la confiance dans les bons du Trésor, colonne vertébrale de la finance mondiale. Les capitaux pourraient fuir vers l’or, le franc suisse ou même le yuan.

  • Tensions géopolitiques : En liant sécurité et économie, Trump pourrait fracturer les alliances. L’Europe pourrait accélérer son autonomie militaire, et la Chine redoubler d’efforts pour imposer sa vision en Asie.

  • Opportunités sectorielles : Les industries exportatrices (manufacture, agriculture) pourraient briller, tandis que les géants technologiques, sensibles aux marchés mondiaux, pourraient trébucher.

C’est comme si le monde était une Cocotte-Minute : la pression monte, et personne ne sait encore si le couvercle va tenir.


Perspectives pour nos investissements : Comment naviguer dans cette tempête ?

Alors, que faire face à ce tsunami d’incertitudes ? Voici quelques idées pour garder la tête hors de l’eau :

  1. Diversifiez hors des États-Unis : un dollar faible pourrait booster les actions européennes ou asiatiques, surtout les exportateurs. Pensez à des entreprises comme Airbus ou Toyota, qui profitent d’un dollar bon marché.

  2. Misez sur l’inflation : l’or, ou les obligations indexées pourraient protéger votre capital. L’or, en particulier, adore les périodes de chaos monétaire – regardez son ascension récente !

  3. Restez flexible : dans un marché aussi volatil, les options peuvent être vos meilleures amies. Elles vous permettent de sécuriser des gains sans liquider vos positions.

  4. Gardez votre sang-froid : les marchés baissiers sont des tremplins pour les opportunistes. Comme le disait Warren Buffett, « soyez craintif quand les autres sont avides, et avide quand les autres sont craintifs ».

  5. Surveillez les signaux : les marchés sont survendus techniquement – un rebond est possible. Mais attention aux faux espoirs : ces rallyes peuvent être des occasions de prendre vos bénéfices.


Conclusion : Une ère de transformation

Nous voilà à l’aube d’une potentielle révolution économique, orchestrée depuis les salons de Mar-a-Lago en Floride. Que vous applaudissiez ou redoutiez la stratégie de Trump, une chose est claire : le monde change, et les investisseurs doivent s’adapter. Dans ce désordre économique, les vieilles certitudes s’effacent, mais les opportunités se dessinent pour ceux qui osent les saisir. À nous de jouer nos cartes – avec prudence, mais sans hésiter. À suivre...





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